CAP2A
Cercle amical des plongeurs autonomes de l'Agenais
ENVIRONNEMENT
SLOW LIFE
Réalisée par Daniel Stoupin à partir de 150.000 photos de 22 megapixel RAW... Il lui a fallu 3 mois de travail pour chaque minute de cette vidéo exceptionnelle. Bien shooté Mister Stoupin !
Réalisation : Daniel Stoupin
Durée : 3’38
autres videos sur : http://www.microworldsphotography.com/
Les forêts de kelp de Tasmanie
Plongez au cœur du monde merveilleux des forêts de kelp de Tasmanie, une île au Sud de l’Australie. Avec ces hautes algues brunes, abritant une foule d’animaux marins dont l’hippocampe dragon de mer, l’endroit est féerique. Une jungle aussi incroyable que fragile, qui s’étirait autrefois sur tout le littoral de la Tasmanie. Aujourd’hui, cet écosystème unique est fortement menacé comme le prouvent ces images tournées en partie à Fortescue Bay, en janvier 2012. Un an après les prises de vues, la forêt sous-marine de Fortescue avait disparu, victime du réchauffement des eaux…
Réalisation : Rebecca Ramaley
Durée : 3’41
Où sont passées les vastes forêts sous-marines de la Tasmanie ? par Aleks Evtimov
Vous n’avez probablement jamais entendu parler des forêts de kelp, mais ces écosystèmes importants sont en voie de disparition. Aujourd’hui plus que 95% des forêts de kelp qui existaient au long de la côte de la Tasmanie ont disparu. Ces forêts sont composées de macroalgues brunes (kelp,”le varech”, l’ordre des Laminariales) qui poussent principalement dans les régions tempérées et arctiques. Tout comme les barrières de corail, les forêts de kelp sont absolument essentielles à la biodiversité de la flore et de la faune qu’elles hébergent. Le kelp fournit de la nourriture et de l’abri à des espèces à tous les niveaux de la chaîne alimentaire. Que se passe-t-il avec ces forêts sous-marines?
La température
Les forêts de kelp sont en train de disparaître rapidement, pourtant il n’y a pas de ‘déforestation’ en tant que telle. Le réchauffement rapide de l’eau océanique est la cause principale de la destruction de ces merveilles des océans tempérés.
“Nos forêts de kelp géants ne sont aujourd’hui qu’une fraction minuscule de leur ancienne gloire“, explique Craig Johnson, chercheur à l’Institut des études marines et antarctiques de l’Université de Tasmanie. “Cet écosystème était une caractéristique emblématique de l’est de la Tasmanie, et il ne l’est plus.“
Ce n’est pas la Grande Barrière de Corail, mais c’est son équivalent ; une jungle sous-marine qui, au milieu du siècle passé, parcourait 250 kilomètres le long de la côte orientale de la Tasmanie. Les ‘arbres’ arrivaient jusqu’à 45m en hauteur (Macrocystis pyrifera) les plus grandes algues du monde. Mick Baron, un plongeur et biologiste marin, est allé à la recherche de la dernière parcelle située à l’extrême sud de la côte est. C’était la dernière parcelle restante de la grande forêt de l’Est qui, autrefois, s’étendait de manière ininterrompu de la côte d’Eddystone Point à la péninsule de Tasman. Malheureusement quand Baron est arrivé, une tempête puissante avait arraché les algues des rochers au-dessous. Baron plonge dans cette région depuis les années 70. A l’époque c’était impossible de passer avec un bateau car le tapis de kelp était trop dense. “Il y a toutes ces années, c’était partout. Je veux dire que c’était commun comme de la boue », dit-il. “Maintenant, c’est juste parti.”
«C’est comme si vous voyez une forêt que vous avez déjà connue, se transformer en un désert», explique un scientifique.
Le réchauffement du climat global a perturbé les courants d’eau de l’océan pacifique qui repoussaient les eaux chaudes loin de la Tasmanie. Ce système est totalement perturbé ce qui fait que des courants d’eau chaude, pauvres en nutriments arrivent sur les côtes de l’île. A cause de ces changements, la côte orientale de la Tasmanie a connu le réchauffement le plus rapide sur Terre : les températures ont augmenté 2-3 fois plus rapidement que la moyenne globale. Les eaux qui arrivent maintenant sont pauvre en azote dont le kelp a absolument besoin pour maintenir son taux de croissance spectaculaire ( 50-60 centimètres par jour). D’un côté les plantes sont stressées par la différence de température et d’un autre côté elles sont affamées par l’eau qui est pauvre en nutriments. La combinaison est mortelle. De plus ces changements ont favorisé l’invasion d’oursins, petits animaux sous-marins qui pâturent tout ce qu’il y a devant eux. Ils empêchent la régénération du kelp et créent des véritables déserts. Afin de diminuer leur population, certains chercheurs ont commencé à introduire plus d’homards qui sont l’ennemi naturel des oursins. Ils essaient également de limiter la pêche d’homards dans le but de maintenir la stabilité de leur population.
Solution ?
Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle à ce problème. Nous allons témoigner l’effondrement de beaucoup d’écosystèmes dans l’avenir. Le changement climatique apporte énormément d’instabilité à travers le globe entier. Les écosystèmes les plus sensibles sont les premiers à en souffrir. Nous devons agir au niveau local afin d’atténuer les conséquences du changement climatique dans la mesure du possible, mais il n’y aura pas de solution réelle sauf si nous ne trouvons pas une manière de coopérer et d’agir à l’échelle globale. Tant que nous manquons la volonté politique nécessaire, le changement de nos systèmes de production et de consommation sera beaucoup trop lent pour répondre à l’urgence de la crise écologique qui est en cours. Nous devrions faire ce qui est possible au niveau individuel afin de réduire nos émissions de Co2, mais nous devrions également presser nos gouvernements à prendre les problèmes écologiques au sérieux.
Danse des otaries
Réputées joueuses et curieuses, les otaries font toujours le bonheur des plongeurs. Surtout quand elles leur offrent un ballet plein de malice, s’amusant à taquiner l’objectif de la caméra. Alliant grâce et vitesse dans leur nage, ces animaux espiègles enchaînent les pirouettes et autres chorégraphies, tordant avec une souplesse inouïe leur corps tout en muscles. Lâchers de bulles, gros plans sur les moustaches, regard attendrissant… Ces images tournées près de l’île Anacapa, dans le parc national des îles Channel en Californie du Sud, ont de quoi faire fondre le plus blasé des cœurs de plongeurs.
Réalisation : Scott McFarlane
Durée : 1’31