CAP2A

Cercle amical des plongeurs autonomes de l'Agenais

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LE MATÉRIEL

L’ ÉCLAIRAGE POUR LA VIDÉO SOUS-MARINE

Faire le bon choix et bien l’utiliser

  (par Gaby Carballido Videobleue )

 

 

Ça y est vous êtes décidé, vous allez (ou avez) acheter de l’éclairage pour enfin avoir des vidéos aux couleurs éclatantes. Maintenant vous vous posez peut-être encore quelques questions relatives à l’utilisation de votre nouveau matériel, et nous allons tâcher d’y répondre du mieux que nous pouvons.

 

Dans cet article nous allons d’abord voir les caractéristiques d’un bon éclairage pour vous aider à faire le bon choix (si ce n’est pas déjà fait), ensuite nous parlerons des deux principaux types de phares vidéo, compacts et déportés, et enfin nous vous donnerons les trucs et astuces pour obtenir le meilleur résultat possible de votre éclairage et comment l’entretenir pour le garder en vie le plus longtemps possible.

 

 

LES CARACTÉRISTIQUES D’UN BON ÉCLAIRAGE

 

Il faut tout de suite faire la différence entre un phare de plongée et un éclairage vidéo. Avec le premier, on obtient la plupart du temps un faisceau lumineux étroit avec un point chaud au centre et la puissance d’éclairage est souvent insuffisante.

 

Un éclairage vidéo doit être homogène et avoir un angle qui couvre tout le champ de la caméra. L’idéal c’est d’avoir deux phares, un de chaque côté. D’autres part il doit délivrer une température de couleur équivalente à la lumière du jour : entre 5000 et 6000 degrés Kelvin

 

Les LED sont aujourd’hui la meilleure technologie pour l’éclairage sous-marin. Quant à la puissance, il faut là aussi faire la différence entre Watt (W) et Lumen (lm).

 

Le Lumen indique le rendement lumineux, c’est-à-dire la clarté que vous allez pouvoir obtenir, tandis que les Watt indiquent la puissance énergétique consommée. Si certains phares n’indiquent pas le nombre de Lumens, vous pouvez le calculer en multipliant par 10 la puissance en Watt. Vous obtiendrez la valeur approximative en lm.

 

Pour être efficace, un phare vidéo doit délivrer au minimum 6000 Lumens

 

Plus on a de puissance d’éclairage mieux c’est, mais il faut que cette puissance soit modulable (variable) pour les plans rapprochés. En effet, si vous balancez 4000 lumens ou plus sur un poisson, un mollusque ou même un crustacé à 30 cm de distance, il y a de fortes chances pour qu’il détale sur le champ ou que l’image soit surexposée pour tout autre sujet.

LES PHARES COMPACTS ET LES TÊTES DÉPORTÉES

 

Il existe deux principaux types de phares pour la vidéo : Les compacts et les têtes déportées. Pour les têtes déportées ce sont les modules qui contiennent les Leds (ou autres), les têtes donc, qui sont séparées du bloc batterie et relié  à celui-ci par un cordon.

Chez les compacts, comme leur nom l’indique, tout est rassemblé en un seul bloc et ils ressemblent, la plupart du temps, aux torches de plongée classiques.

L’unique différence c’est qu’avec les déportés on peut embarquer plus de puissance avec plus de confort en tournage. Vous comprendrez pourquoi si vous continuer à lire cet article.

TECHNIQUES

 

La distance d’éclairage :

 

Quelle que soit la puissance de vos phares, leur efficacité aura des limites que vous devrez connaître. Pour cela il faudra faire des tests bien sûr, mais sachez qu’avec des moyens amateurs (moins de 4000 lumens) au-delà de 1 mètre environ vous n’éclairez plus grand-chose.

 

Et même avec un éclairage très puissant (10.000 Lm et plus) l’effet lumineux ne sera plus visible au-delà de quelques mètres.

 

Il faut préciser que cette distance va aussi dépendre de la luminosité ambiante. Pour une plongée de nuit vous aurez besoin de beaucoup moins de puissance qu’en plein jour évidemment…

 

Par contre, dans des eaux claires, peu profondes et par temps ensoleillé, votre éclairage ne vous servira pas à grand-chose car il va entrer en compétition avec la lumière du soleil.

 

À partir d’aujourd’hui vous allez préférer plonger par temps couvert… si,si !

 

D’autre part, vous comprenez bien que l’intensité lumineuse ne sera pas la même à 50 cm du phare qu’à 2 mètres. Cela va permettre de jouer avec la lumière naturelle de l’arrière-plan pour réaliser des séquences plus créatives.

 

Attention aux particules :

 

Ce sont les bêtes noires des vidéastes et des photographes subaquatiques ; les particules en suspension, ça vous gâche complètement un plan, une séquence. Alors comment faire pour les éliminer… Non ! pas les éliminer, c'est impossible, mais pour faire en sorte qu’on les voit le moins possible.

 

Pourquoi ces sacrées particules paraissent-elles plus présentes, plus brillantes dès que vous allumez votre éclairage. Tout simplement parce que votre source d’éclairage est mal orientée ou mal positionnée si vous préférez.

 

Un peu de théorie, juste un peu promis !

 

Pour comprendre il faut faire appel à la loi de réflexion de la lumière. Les particules en suspension se comportent comme des petits miroirs et elles vont renvoyer le rayon lumineux suivant l’angle avec lequel elles le reçoivent. Comme on dit, une image vaut mille mots :

Avec ce petit dessin vous comprenez bien que si le rayon incident (SI) était perpendiculaire au miroir, le rayon réfléchi (IR) le serait aussi. Autrement dit si votre source d’éclairage se trouve près de l’objectif et orientée face au sujet, vous aurez un mur de particules devant  l’objectif de votre caméra.

 

Pour éviter cela il faut donc positionner vos phares sur les côtés et les orienter comme sur le dessin à 45 ° environ. Plus ils seront écartés, mieux ce sera. C’est ici qu’on va apprécier d’avoir des têtes déportées, plus légères puisqu’elles sont séparées des accus.

 

Évidemment ça c’est la théorie ; dans la pratique vous n’arriverez pas à supprimer complètement les particules, surtout si elles sont nombreuses, mais elles seront beaucoup moins visibles.

 

L’éclairage indirect :

 

Une astuce qui peut donner un résultat assez sympathique quelquefois, c’est de ne pas éclairer le sujet directement. En orientant le flux lumineux à coté, cela créer une ambiance particulière par la diffusion de la lumière ou la réverbération si vous éclairez sur un fond de sable blanc, par exemple.

 

Ça peut être aussi un moyen de ne pas éblouir l’animal ou de brûler l’image si vous n’avez pas de variateur de puissance.

 

L’ENTRETIEN

 

Comme pour le caisson, prévoyez un bon rinçage à l’eau douce après chaque plongée. Vous pouvez également le laisser tremper pendant une heure. Inutile de graisser le joint torique après chaque plongée, la graisse n’est pas un facteur d’étanchéité, c’est un lubrifiant et un surplus de graisse peut être la cause d’une entrée d’eau…

 

    Ne laissez pas les phares allumés hors de l’eau (ça chauffe)

    Protégez votre éclairage des chocs et du soleil

    Pour une période d’hivernage veillez à conserver les accus à mi-charge et à les recharger  

    régulièrement.

 

Si vous suivez ces quelques conseils vous pourrez profiter quelques années de votre matériel.

 

Pour terminer voici une petite vidéo pour illustrer cet article.